Arrivée hésitante [Pv Aziriel]

Elle hésita un peu à me suivre mais après un bref moment elle accepta. Nous marchâmes un peu, tranquillement, et je notais qu'elle écoutait attentivement ma proposition. c'était un point en sa faveur, un signe qui indiquait combien elle pouvait être une élève studieuse, enfin j'espérais. Nous arrivâmes à la petite fontaine et je notais qu'elle semblait plaire à la jeune fée, à voir comment celle-ci la regardait. Je l'invitais à s'assoir sur un banc, invitation qu'elle accepta.

« Oui, je suis fatigué, j’ai beaucoup trop marché, merci de bien vouloir m’aider. »

Je m'inclinais, voulant signifier que c'était après tout mon rôle d'aider les étudiants. Bon, je reconnaissais en moi-même que je n'aiderais pas forcément les élèves de manière systématique, étant démon, je suis un peu plus égoïste qu'un humain quand même. Mais si je vois un élève ayant de grave soucis, en rapport avec le pensionnat comme cette jeune demoiselle, ou si un élève vient me voir, je l'aiderais. Ou je l'enverrais voir ermine Black, mon adjointe, si c'est trop fatiguant.

Chou Sen'Jo posa son sac près du banc pendant ma rapide réflexion, puis s'étira un peu. L'oiseau qui buvait s'envola mais la jeune fée lui tendit la main. Docilement, montrant combien cette jeune personne était proche des animaux, l'oiseau vint se poser un instant sur ce perchoir offert. Chou se tourna vers moi, souriante.[/i]

« J’accepte votre proposition, cela me semble correcte, je vous remercie de ne pas me forcer à rester ici si cela ne me plait pas. »

"C'est plutôt à moi de vous remercier de bien vouloir rester parmi nous mademoiselle."

Laissant l'oiseau prendre son envol, elle alla s'assoir sur le banc. Posant les pieds dessus, elle enlaca ses jambes pour poser son menton entre ses genoux, regardant à nouveau le sol. Je vins m'installer moi aussi, madossant confortablement contre le dossier, un coude posé sur le dossier, le regard tourné vers ma nouvelle pensionnaire qui décida que si elle restait, elle devait savoir pas mal de chose, donc elle m'assaillit de question.

« Je vais dormir dans quoi ? Je serais seule dans ma chambre ? Devrais-je beaucoup parler ? Pourrais-je retourner chez moi de temps en temps ? Des animaux sont acceptés dans les dortoirs ? »

Je souris, un peu amusé devant son attitude. Apparement, quand elle avait pris une décision, elle s'y plongeait presque. Tant mieux, cela l'aiderait à se sentir comme chez elle et à apprécier le charme de la montagne, si différent des prairie et des forêt du royaume de Mirovar, d'où elle était surement originaire. D'une main, je lui montrais le Donjon Ouest et je me tournais vers elle.

"Pour répondre à vos questions sur le logement, ce donjon a été transformé en dortoir. Les élèves sont par chambre de quatre mais je vous metttrais dans une chambre occupé par une seule personne actuellement, la chambre E-3."

Je lui expliquais un peu plus qui était son colocataire, un semi-démon du nom de Daniel Arbadiel. J'esérais qu'elle et lui s'entendraient bien. Enfin, l'avenir me le dira. Ensuite, je lui fis savoir que les animaux étaient autorisé dans toute l'école, et que l'un des lieutenants de la Garde possédait, par exemple, un jeune phénix.

"Pour le reste, vous parlez comme vous voulez, sauf si un professeur vous pose une question en cours bien sur. Pour rentrer chez vous, nous, l'école, avons plusieurs griffons. Donc, si vous en avez envie, l'un de mes cavaliers peut vous ramener chez vous et vous reconduire ici bien sur, quand vous le désirez. Nous demandons juste aux élèves de ne pas en abuser."

Je la regardais, attendant de voir si cela la satisfaisait, si elle avait d'autres questions à me poser. en tout cas, je pensais avoir répondu de manière satisfaisante mais c'étaot mon point de vue.

Allais-je me plaire ici ? C’était bien la question qui me trottait en tête en ce moment même. J’étais assise sur un banc et à mes cotés se trouvait le directeur dans l’école ou j’allais devoir étudier désormais. Je venais à l’instant de l’assaillir de questions qui me semblait importante pour moi, mais peut être pas pour lui.
Je fermais presque les yeux mais je gardais un œil sur les mains du directeur, on ne sait jamais s’il voulait me montrer quelques choses sans que je m’y attende vraiment. Un grand soupir sortis de ma bouche, je me demandais bien pourquoi j’étais ici, moi qui ne suis pas d’une grande bavarde.
Ce n’était pas mon monde, ce n’était pas du tout mon royaume ici. Je ne me sentais pas totalement à l’aise de sentir sa présence si proche de moi, et pourtant, je n’avais pas le choix pour le moment. Heureusement qu’il y avait un peu de nature, qu’il y avait des oiseaux pour me calmer et m’apaiser.

Au bout d’un moment, celui-ci finit par bouger une main, me montrant la direction d’un lieu, d’une espèce de tour qui semblait vraiment grand pour moi. Je regardais le lieu tout en écoutant la réponse à l’une de mes questions. Dans cette réponse, j’apprenais que j’allais dormir dans ce bâtiment avec une personne, puisque j’avais un colocataire d’après ce qu’il venait de me dire.
Je notais mon numéro de chambre précieusement dans ma tête pour ne pas l’oublier et y allé par la suite. Dès que j’aurais fini de poser mes questions avec lui, que je me serais assez reposé, j’irais en direction de ma chambre, et je ferais sûrement la connaissance de mon colocataire en même temps.
Il m’informait de pas mal de chose, comme celui du fait que les animaux étaient acceptés. Oh si seulement j’avais su cela, je serais venu accompagné d’un ami. Pourquoi on m’avait rien dit ? Si j’aurais su, je ne serais pas seule en ce moment. J’étais jalouse de la lieutenant, car elle avait son phénix avec elle et que moi, je me trouvais seule, dans un lieu inconnu.

Je soupirais lourdement, je me maudissais moi-même. Je n’aurais pas du partir si précipitamment de chez moi, peut être qu’au fond, il le savait que je pouvais être accompagné de quelqu’un. Mais maintenant, c’était trop loin, je n’avais plus la force d’y retourner pour le moment. J’allais me morfondre dès que j’aurais l’occasion d’être seule avec moi-même.
Le directeur continuait de m’éclairait dans toutes mes questions, maintenant, il me disait que je devais parler et répondre quand on me le demandait, ce que je trouvais tout à fait normal. Il m’informait aussi pour la possibilité de rentrer chez soi avec l’aide des griffons mais qu’il ne fallait pas en abuser.
C’est dommage, c’est que je voulais en profiter souvent mais avec cette réponse, je ne pouvais plus le faire. Et voila, la vie de malchance continuait de me guetter. Toutes les réponses qu’il m’avait fournies me rendaient triste, cela n’allait pas dans le bons sens pour moi. Tout indiquait que j’allais vivre vraiment différemment de jusqu'à aujourd’hui.
Il fallait peut être que je donne un signe de vie la maintenant avec ma voix, sinon le pauvre allait peut-être croire qu’il m’avait endormis avec toutes ses explications. Faut dire que c’est presque le cas sans le vouloir, cela l’avait encore plus assommé qu’elle ne l’était avant.
Pourtant, ce n’était que le matin, il fallait encore passer toute l’après midi à bouger, à réfléchir, et peut être même à étudier. Je n’avais vraiment pas la tête pour étudier aujourd’hui, j’espérais qu’il n’allait pas me forcer, et j’allais peut être lui demander si cela allait être le cas.

« Est-ce que……je dois me rendre en cours dès aujourd’hui ? »

J’avais un peu hésité à poser ma question mais il le fallait pourtant. Maintenant je l’avais fais, et sur un ton hésitant, on pouvait parfaitement le ressentir dans ma voix surtout que j’avais fais une petite pause entre les deux bouts de phrases. Mais qu’allait-il me répondre ?
Je finis par me lever du banc, ce n’était pas trop confortable et ça me gênait, je n’en pouvais plus de rester dessus, je restais alors debout durant quelques secondes avant de finalement m’asseoir au sol. Mes jambes n’arrivaient plus à me soutenir, elles voulaient se reposaient de cette longue marche.
J’observais alors le ciel, tout en posant mes mains sur les genoux, car j’avais mis les jambes en position de bouddha. Je regardais les oiseaux volés avec joie, mon sourire apparaissait à ce moment la. Je finis par poser une main sur mes lèvres en exprimant une pensée que j’avais finalement dit à voix haute.

« Qu’elle chance d’être un oiseau, de pouvoir être libre de faire ce que l’on veut »

C’est à ce moment la, que je me rendais compte que j’avais parlé à voix haute et qu’il m’avait finalement et sûrement entendu. Qu’allait-il penser de ce que je venais de dire ? Il pourrait le prendre mal, comme le prendre bien. Je n’en savais rien et je ne préférais pas imaginer ce qu’il pourrait faire ou dire.
Essayant d’oublier ce moment et d’espérer qu’il n’avait rien entendu, je remuais mon cerveau en long et large pour essayer de trouver un sujet ou une question à poser. Mais rien ne venait sur le coup, à croire que j’avais déjà demandé tout ce dont je voulais savoir. Quand soudain, je me mis à penser qu’il était différent de moi mais que ça ne m’aidait pas à savoir de quelle race il était. Par curiosité, je finis par oser demander.

« Puis-je me permettre de vous demander de quelle race faites vous partis ? »

Elle écouta mes réponses avec attention. J'espérais être assez clair, même si je me doutais que je l'étais. Sans me vanter, je sais me faire comprendre en général. Mais je pouvais voir que quelque chose n'allait pas chez cette jeune fée. Elle semblait triste, même si lui dire que l'on avait quelques griffons sembla lui donner une légère réaction positive, quoi que courte. Il m'était difficile de la comprendre, étant un démon et elle une fée et surtout n'ayant pas vécu sa vie. Malgré mon grand âge, il y avait encore beaucoup de chose que j'avais à apprendre .. et pas mal de ces choses ne m'intéressaient pas, soyons honnête. Si j'apprenais tout ce genre de chose, c'était dans le seul but qu'on me laisse mener ma petite vie tranquille.... Halala c'est dur à atteindre comme objectif ça.

« Est-ce que……je dois me rendre en cours dès aujourd’hui ? »

"Les cours ? Non pas pour votre premier jour. Ni demain d'ailleurs. Le voyage pour venir ici est difficile et fatiguant, il faut vous reposer. Et puis," ajoutais-je avec un léger sourire "vous n'êtes inscrite à aucun cours encore."

Je la regardais avant de préciser que la paperasserie pourrait attendre le lendemain, qu'elle pouvait utiliser le restant de la journée pour se reposer plutôt, ce qui me permettrait à moi aussi de me reposer. Vous ne savez pas le travail que c'est de remplir les documents d'inscriptions aux cours puis de prévenir les enseignants qu'ils ont une élève de plus... Peut-être devrais-je l'orienter vers Ermine ? Ça me ferait du travail en moins.

« Qu’elle chance d’être un oiseau, de pouvoir être libre de faire ce que l’on veut »

Je la regardais d'un air curieux, la comprenant un peu. Beaucoup de gens aimeraient être des oiseaux, leur enviant leur "liberté" et oubliant tout le reste. Ces animaux ont une vie courte et bien plus dangereuse que la notre. Et puis, par bien des côtés, nous sommes plus libre qu'eux car nous savons quels sont les dangers du monde et comment les affronter. En fait, pour être vraiment libre, il fallait faire ce que j'avais fait : quitter la société de notre naissance et ne suivre que les lois que l'ont s'impose. Avant que je ne prenne la parole, Chou ajouta.

"Puis-je me permettre de vous demander de quelle race faites vous partis ?"

"Vous êtes une des rares à ma le demander vous savez. Mais je ne le cache pas : je suis un démon."

Aziriel Ardial, le démon noir, le maître de l'armagedon, l'un des plus grands mages noirs, le démon renégat... Mon histoire était un peu dans les légendes et certains royaumes utilisent mon nom comme menace à leurs enfants s'ils ne mangent pas leur soupe. Bon j'exagère peut-être un peu. Mais mon histoire est quand même un peu connu, celle du démon qui se rebella contre ses frères, par la prise de Dol Cirya et donc ce petit acte amena finalement la fragile paix actuelle. Nul doute qu'on parlera de moi bien après ma mort... Tout ce que j'espère c'est qu'aucun nécromant ne voudra me parler après ma mort... Mais bon je suis encore loin de ce moment là. Je regardais toujours cette jeune fée, qui apparemment ignorait tout de moi, curieux de sa réaction.

« Oui je, je vais allez me reposer, merci de m'avoir accueillis, je file retrouver ma chambre, au revoir, monsieur Ardial, à une prochaine fois surement »

Et elle partit sans attendre de réponse, surement troublée par ce qu'elle venait d'apprendre. Je ne lui en voulais pas, d'une part car les jeunes ne sont pas toujours polis, même si elle l'était bien, d'autre part parce que cela ne me gênait pas. Même si je suis le directeur, je reste un démon et les démons et la politesse. Franchement si ce n'était pasnécessaire pour avoir du respect et donc de la tranquilité... Enfin, je demanderais à Ermine de garder un oeil sur cette jeune fée et je ferais surement pareil de temps à autre. ce serait bien qu'elle reste parmi nous, même si elle est la seule représentante de son espèce parmi les élèves.

Marchant d'un pas vif vers mon bureau, je me mis à réfléchir à faire circuler à nouveau les rumeurs sur mon école, mais cette fois-ci en précisant peut-être les raisons d'être de celle-ci. Peut-être faudrait-il aussi rappeler aux gens les conséquences de la guerre ? C'était à étudier mais pas maintenaint. J'avais bien travaillé donc je vais m'accorder une pause et aller boire un café bien chaud et finir ma journée en lisant un bon livre policier...

[Terminé]